Un travailleur engagé dans une carrière professionnelle peut ressentir le besoin d'effectuer un bilan afin de revigorer ses motivations en trouvant de nouveaux intérêts dans l'exercice de sa profession. Cependant, cette opération offre également la possibilité de suivre des pistes pouvant conduire à un changement significatif de son parcours professionnel, ce qui nécessite une préparation sérieuse afin d'établir des objectifs concis à l'issue de celui-ci. Le bilan de compétences est un droit individuel à durée variable qui doit respecter un code de déontologie ainsi que la loi, et dont le déroulement se divise en trois étapes.

Bilan de compétences : l’étape d’initiation

- L'entretien préalable

Le bénéficiaire commence la phase préliminaire par un entretien gratuit et sans engagement avec un consultant d'un centre de bilan de compétences, qui procède ensuite à la vérification de la demande. Ce professionnel est chargé de confirmer la vocation du salarié dans ce processus de 14 heures, puis de valider son initiative de recourir à ce dispositif pour recadrer son projet d'évolution professionnelle. En retour, le salarié explique sa situation, ses attentes et précise les raisons de sa demande en vue de déterminer un projet de formation ou professionnel ou une reconnaissance des acquis de l'expérience.

- Validation de la demande

Cet échange permettra également à l'intervenant de présenter en détail la démarche concernant ses modalités et son financement possible, en invitant enfin l'intéressé à échanger un maximum d'informations au cours de la discussion. Par exemple, un bilan de compétences à Nice correspond à un diagnostic visant à créer une relation de confiance aboutissant à la cosignature du contrat après une période de réflexion. Si ce n'est pas le cas, l'évaluateur réorientera la personne vers une structure qui applique des méthodes plus appropriées pour répondre à ses attentes.

Identifier le potentiel et les perspectives du candidat !

- La phase d'investigation

Cette phase intermédiaire du bilan de compétences est généralement considérée comme le niveau décisif, car elle est directement liée à une démarche rétrospective avant de passer aux perspectives possibles. Par ailleurs, l'investigation menée par le consultant s'étale sur 2 séances de 2 heures en moyenne avec 8 heures de recherche personnelle, et elle doit nécessairement aboutir à un renforcement de la connaissance que le salarié a de lui-même et de son environnement professionnel et personnel. L'exploration du parcours professionnel se fait à l'aide de différents outils (questionnaire, jeu de rôle, test de personnalité, dialogue, etc.), ce qui permet de constituer un portefeuille de compétences acquises par la formation ou maîtrisées au cours d'un métier.

- Construire un projet d'évolution professionnelle

L'analyse du background permet au consultant et à la personne interrogée de cibler ses forces, ses faiblesses, les moyens disponibles ainsi que les blocages impactant son projet. L'enquête identifie ainsi des pistes pertinentes et cohérentes pour réaliser le projet validé au début du bilan de compétences, en plus de fermer les pistes qui ne correspondent pas aux besoins du travailleur. Il faut ajouter que cette étape permet d'identifier les professionnels que le travailleur peut rencontrer afin de recueillir les données nécessaires au lancement du projet.

Conclure le bilan de compétences !

- Synthèse de la feuille de route

A l'issue du bilan de compétences, le bénéficiaire dispose d'un plan d'action pour mettre en œuvre l'ensemble des processus nécessaires à la réalisation de ses ambitions réalistes tout en restant autonome. Par ailleurs, un rapport est rédigé par le consultant et reprend l'essentiel des conclusions de la démarche et est remis lors de la dernière séance. Veuillez noter que le document est détruit après 6 mois suivant la fin de l'évaluation afin de préserver la confidentialité.

- Suivi post-évaluation

La plupart des professionnels qui ont accompagné le bénéficiaire de l'évaluation effectuent un suivi de plusieurs mois pour s'assurer que le bénéficiaire a appliqué le plan d'action. Dans le cas contraire, ils apportent un soutien complémentaire pour mettre en perspective les objectifs du nouveau projet.